Comprendre la maladie d’Aujeszky : une menace pour les porcs, sangliers et bovins en 2025

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La maladie d’Aujeszky, également connue sous le nom d’herpèsvirus porcins ou pseudo-rage, demeure un sujet de préoccupation majeur pour la filière porcine en 2025. Cette affection virale, qui touche principalement les porcs domestiques et les sangliers, présente une menace certaine également pour les bovins. Face à un contexte européen et mondial où la traçabilité sanitaire prend une importance capitale, les autorités françaises telles que le Ministère de l’Agriculture et des organismes de référence comme l’INRAE s’impliquent activement pour surveiller, prévenir et contrôler cette maladie. Ce constat est renforcé par les données collectées par FranceAgriMer et appuyé par la mobilisation de laboratoires spécialisés tels que Laboratoires Delvet, qui jouent un rôle clé dans le diagnostic et la recherche. En parallèle, les grands acteurs privés de la santé animale, notamment Ceva Santé Animale, Boehringer Ingelheim, Merial et Virbac, développent constamment des solutions innovantes pour limiter la propagation du virus et protéger les élevages. La Fédération Nationale Porcine, en collaboration avec l’Anses, contribue également à informer et former les acteurs de terrain pour une meilleure gestion des risques sanitaires. Entre enjeu économique, sanitaire et environnemental, cet article propose d’explorer les multiples facettes de la maladie d’Aujeszky dans le paysage agricole actuel.
Origines et biologiquement fondamentales caractéristiques de la maladie d’Aujeszky chez les porcs et sangliers
La maladie d’Aujeszky est une affection virale causée par un Herpèsvirus porcin de type 1 (SuHV-1). Découverte initialement au début du XXe siècle, elle a été nommée en l’honneur du vétérinaire hongrois Aladár Aujeszky. Ce virus appartient à la famille des Herpesviridae mais se distingue des autres herpèsvirus par ses spécificités d’hôtes et sa virulence. Il infecte majoritairement les porcs domestiques et les sangliers sauvages, où il peut provoquer des symptômes neurologiques graves, des troubles respiratoires et des pertes économiques notamment en élevage intensif.
Ce virus a un mode de transmission direct, essentiellement via le contact entre animaux infectés ou par des sécrétions contaminantes. La contamination est favorisée dans les contextes où la densité animale est élevée, comme dans les fermes industrielles ou les zones de chasse à haute densité. Les porcs sont à la fois réservoirs et victimes de ce virus, ce qui complique la lutte contre cette pathologie. De plus, la maladie est caractérisée par une période d’incubation courte, allant de 2 à 6 jours, rendant la propagation rapide et difficile à contenir.
Dans la nature, les sangliers constituent un réservoir sauvage important. Leur capacité à parcourir de vastes territoires implique un risque permanent de réintroduction du virus dans les élevages domestiques. L’importance de cette transmission inter-espèces est confirmée par plusieurs études pilotées par l’INRAE, qui soulignent l’urgence d’intégrer la gestion du gibier dans les plans sanitaires régionaux. Cette collaboration scientifique est soutenue en partie par Ceva Santé Animale et Boehringer Ingelheim, qui consacrent des ressources à la recherche fondamentale sur la pathogénie virale.
- Virus à ADN double brin appartenant aux alphaherpesvirus
- Vecteurs principaux : porcs domestiques et sangliers sauvages
- Transmission par contact direct, sécrétions nasales, salivaires ou sexuelles
- Période d’incubation très courte (2 à 6 jours)
- Symptômes : démangeaisons, convulsions, paralysies, mortalité chez les jeunes
L’herpèsvirus est aussi remarquable par sa capacité à instaurer une infection latente, un mécanisme par lequel le virus reste invisible au système immunitaire, se réactivant parfois à l’occasion de stress ou baisse d’immunité. Cela explique pourquoi la maladie d’Aujeszky peut ressurgir même dans des élevages assainis précédemment. D’un point de vue vétérinaire, cette particularité impose des mesures rigoureuses de surveillance et de prévention. Merial et Virbac, deux leaders du secteur, ont développé des vaccins spécifiques qui visent à réduire la circulation virale et à limiter les formes cliniques sévères. Cependant, l’efficacité vaccinale est toujours sujette à des facteurs environnementaux et épidémiologiques, ce qui oblige à une veille sanitaire constante et à une optimisation des protocoles d’immunisation.
Caractéristique | Description |
---|---|
Agent pathogène | Herpèsvirus porcins de type 1 (SuHV-1) |
Réservoirs principaux | Porcs domestiques et sangliers sauvages |
Voies de transmission | Contact direct, sécrétions, parfois transmission sexuelle |
Période d’incubation | 2 à 6 jours |
Signes cliniques | Neurologiques, respiratoires, cutanés |

Impact économique et sanitaire de la maladie d’Aujeszky sur l’élevage porcin et les bovins en 2025
Les conséquences de la maladie d’Aujeszky dépassent largement le simple cadre de la santé animale. En effet, cette maladie génère d’importantes pertes économiques et peut perturber la commercialisation des produits issus des filières concernées. L’année 2025 est marquée par une forte mobilisation des institutions publiques et privées visant à limiter ces impacts. Le Ministère de l’Agriculture, en partenariat avec la Fédération Nationale Porcine, joue un rôle central dans la gestion des alertes sanitaires et la mise en œuvre de mesures contraignantes au sein des exploitations rurales.
La maladie affecte principalement les porcs, provoquant des mortalités élevées notamment chez les porcelets en phase post-sevrage. Chez les adultes, les symptômes se traduisent par des troubles respiratoires et une baisse significative de la reproduction. L’impact sanitaire se répercute donc directement sur la productivité et la rentabilité des exploitations. Par ailleurs, la contamination des sangliers sauvages complique la gestion du virus, créant une zone tampon difficile à contrôler et source fréquente de ré-infections.
Du côté des bovins, bien que la maladie ne soit pas naturellement hôte chez cette espèce, des cas sporadiques ont été rapportés, renforçant la nécessité d’une vigilance accrue. Comme pour les porcs, des symptômes neurologiques peuvent apparaître, parfois fatals. La contamination croisée, bien que rare, reste un enjeu pour les éleveurs multispecies.
- Perte de production due à mortalité et baisse de reproduction
- Coûts supplémentaires liés aux mesures de quarantaine et traitements vétérinaires
- Restrictions commerciales pouvant gêner les exportations
- Risques accrus dans les élevages mixtes porcs-bovins
- Intervention des autorités via plans prophylactiques coordonnés
Conséquences | Incidence sur la filière porcine | Impact potentiel sur bovins |
---|---|---|
Mortalité chez les jeunes | Très élevée, jusqu’à 80% dans certains foyers | Rare mais possible |
Baisse de fertilité | Significative, réduisant les mises-bas | Non documentée mais surveillée |
Traitement et prévention | Vaccination, isolement, surveillance accrue | Gestion liée au contact avec les porcs |
Coût économique global | Considérable en raison des pertes et restrictions | Modéré mais en augmentation |
Les efforts déployés par les acteurs privés tels que Boehringer Ingelheim et Ceva Santé Animale se concentrent sur l’amélioration des vaccins et le développement de tests de diagnostic plus rapides, facilitant ainsi la détection précoce des foyers. Laboratoires Delvet et Anses apportent leur expertise dans le contrôle qualité et la certification sanitaire des élevages. Cette dynamique publique-privée est renforcée par des campagnes d’information auprès des éleveurs pour encourager l’adoption de mesures préventives adaptées à chaque exploitation.
Techniques modernes de dépistage et vaccination pour contrôler la maladie d’Aujeszky en élevages porcins
Face à la persistance et à la difficulté de contrôler la maladie d’Aujeszky, les innovations en matière de diagnostic et de vaccination deviennent essentielles en 2025. Les progrès réalisés grâce aux recherches menées notamment par l’INRAE ont permis de mettre au point des méthodes de détection plus sensibles et rapides. Ces techniques modernes contribuent à limiter l’expansion de la maladie et à réduire les risques pour les élevages.
Le diagnostic repose désormais sur une combinaison d’approches moléculaires et sérologiques. Le PCR en temps réel, développé sous l’impulsion de Ceva Santé Animale et perfectionné par les Laboratoires Delvet, permet une identification précise et rapide du virus dans les prélèvements nasaux ou sanguins. Cette méthode est particulièrement utile pour détecter à la fois les infections actives et les porteurs asymptomatiques, ce qui représente un avantage significatif pour les programmes d’éradication.
En parallèle, les vaccins disponibles ont connu une amélioration notable. Merial et Virbac proposent des vaccins combinés permettant de protéger les animaux de façon plus durable. Ces vaccins incluent souvent une composition modifiée du virus atténué, réduisant le risque d’apparition de formes cliniques sévères et limitant la transmission. Les campagnes de vaccination sont coordonnées par la Fédération Nationale Porcine, qui agit en partenariat étroit avec le Ministère de l’Agriculture pour insister sur l’importance de la vaccination systématique dans les élevages à risque.
- Diagnostic PCR temps réel : sensibilité et rapidité accrues
- Sérologie permettant la détection d’anticorps spécifiques
- Vaccins atténués modifiés pour mieux immuniser sans affecter la productivité
- Campagnes coordonnées entre autorités et acteurs privés
- Contrôle des porteurs asymptomatiques pour prévenir les foyers
Technique | Avantages | Limites |
---|---|---|
PCR temps réel | Détection rapide, haute sensibilité | Coût élevé, nécessité d’équipement spécialisé |
Sérologie | Simplifie la surveillance de masse | Ne distingue pas toujours infection récente ou passée |
Vaccination | Protection durable, limitation des formes sévères | Immunité partielle, besoin de rappels réguliers |

Un des exemples notables en 2025 concerne une initiative conjointe entre le Ministère de l’Agriculture et les industriels de la santé animale qui ont lancé un réseau de laboratoires mobiles. Ces unités permettent de réaliser des campagnes de dépistage directement sur le terrain, notamment dans les élevages isolés ou difficiles d’accès. Ce dispositif a été piloté avec l’appui scientifique de l’INRAE et les investissements de Boehringer Ingelheim, facilitant un contrôle plus efficace.
Gestion et prévention pour limiter la propagation de la maladie d’Aujeszky en 2025
La lutte contre la maladie d’Aujeszky en 2025 repose sur une combinaison de stratégies sanitaires rigoureuses et d’une collaboration étendue entre acteurs institutionnels, scientifiques et privés. Face à la menace persistante posée par ce virus, la maîtrise de la propagation passe par la mise en œuvre de mesures préventives adaptées aux exploitations, mais aussi à la gestion des populations de sangliers sauvages.
Le Ministère de l’Agriculture recommande systématiquement :
- Contrôle strict des mouvements d’animaux pour éviter les contaminations inter-fermes
- Quarantaine obligatoire des nouveaux entrants dans les élevages
- Assainissement et désinfection rigoureux des locaux et équipements
- Surveillance sanitaire régulière par tests PCR et sérologiques
- Vaccination systématique dans les zones à risque
À l’échelle environnementale, la gestion des sangliers est intégrée dans les plans nationaux de biosécurité. FranceAgriMer et la Fédération Nationale Porcine encouragent les chasseurs à collaborer avec les services vétérinaires pour signaler tout comportement ou mortalité suspecte. L’amélioration des clôtures et la limitation des contacts entre sangliers et élevages domestiques font partie des recommandations prioritaires.
D’autre part, les campagnes d’information menées conjointement par l’Anses, Ceva Santé Animale, Merial et Virbac visent à sensibiliser les éleveurs sur l’importance des pratiques d’hygiène et de gestion pour réduire le risque de transmission. Ces actions éducatives s’appuient aussi sur le retour d’expérience des exploitants concernés, afin d’adapter au mieux les consignes aux réalités du terrain.
Mesure préventive | Objectif | Acteurs impliqués |
---|---|---|
Restriction des mouvements | Limiter la diffusion inter-élevages | Ministère de l’Agriculture, éleveurs |
Quarantaine des nouveaux animaux | Prévenir l’introduction du virus | Éleveurs, vétérinaires |
Gestion du sanglier sauvage | Réduire contact avec élevage domestique | Chasseurs, FranceAgriMer |
Vaccination | Immunisation des troupeaux à risque | Fédération Nationale Porcine, laboratoires privés |
Campagnes d’information | Éducation sanitaire des éleveurs | Anses, Ceva Santé Animale, Merial, Virbac |
L’efficacité combinée de ces mesures a permis en 2025 de contenir plusieurs foyers épidémiques, même si la vigilance reste de mise. Il s’agit de maintenir un équilibre entre la protection sanitaire et la viabilité économique des exploitations concernées. Cette approche intégrée illustre la complexité de la lutte contre une maladie aussi insidieuse que la maladie d’Aujeszky.

Perspectives de recherche et innovations pour éradiquer la maladie d’Aujeszky
En 2025, la recherche scientifique et biotechnologique continue de jouer un rôle essentiel dans la lutte contre la maladie d’Aujeszky. Grâce à l’appui et aux financements publics, notamment du Ministère de l’Agriculture et de l’INRAE, ainsi qu’à la mobilisation des entreprises comme Boehringer Ingelheim, Ceva Santé Animale, Merial et Virbac, des progrès importants sont réalisés tant au niveau des connaissances fondamentales que des solutions applicables en élevage.
Les axes de recherche actuels se concentrent sur plusieurs fronts complémentaires :
- Développement de vaccins de nouvelle génération offrant une meilleure protection stérilisante et une durée d’immunité prolongée
- Techniques avancées de diagnostic, incluant des biomarqueurs spécifiques détectables dès les premiers stades d’infection
- Études sur la génétique des porcs visant à sélectionner des lignées plus résistantes ou tolérantes au virus
- Modélisation épidémiologique pour optimiser les stratégies de contrôle en fonction des régions et des pratiques d’élevage
- Gestion intégrée des populations sauvages pour réduire la fréquence des contaminations croisées
À titre d’exemple, un consortium réunissant l’INRAE, les Laboratoires Delvet et des experts de la Fédération Nationale Porcine a récemment publié un rapport sur les bénéfices potentiels d’un vaccin recombinant à base de protéines spécifiques du virus, qui pourrait révolutionner la prévention. Ce type de vaccin permettrait non seulement de protéger les porcs contre la maladie mais aussi de réduire leur capacité à transmettre le virus, un aspect clé pour atteindre l’éradication.
Axe de recherche | Objectifs | Partenaires |
---|---|---|
Vaccins nouvelle génération | Protection stérilisante, immunité longue durée | Ceva Santé Animale, Boehringer Ingelheim, Merial |
Diagnostic biomarqueurs | Détection précoce, meilleure identification des porteurs | INRAE, Laboratoires Delvet, Anses |
Sélection génétique | Résistance accrue chez les porcs | INRAE, universités vétérinaires |
Modélisation épidémiologique | Stratégies optimisées de lutte | INRAE, Ministère de l’Agriculture |
Gestion sangliers | Réduction risque transmission sauvage-domestique | FranceAgriMer, Fédération Nationale Porcine |
Ces innovations promettent d’améliorer significativement la maîtrise de la maladie à moyen terme. Toutefois, elles doivent être complétées par une collaboration étroite entre l’ensemble des parties prenantes sur le terrain pour assurer leur efficacité opérationnelle. La synergie entre recherche, intervention sanitaire et sensibilisation des éleveurs reste le socle incontournable pour espérer un futur sans maladie d’Aujeszky.
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