Bouillie bordelaise : le bon dosage pour 1 litre d’eau et les précautions d’usage

Table des matières
À l’approche des saisons humides, protéger son potager et ses arbres fruitiers exige plus que de bonnes intentions : il faut des gestes précis, des dosages maîtrisés et un sens aigu de la sécurité. La Bouillie bordelaise reste un traitement de référence contre le mildiou et d’autres maladies fongiques, mais son efficacité dépend avant tout du bon dosage et d’une application adaptée à chaque culture. Cet article propose des repères concrets pour préparer un litre de solution, adapter les doses selon les plantes, limiter l’impact environnemental et appliquer des précautions d’usage qui protègent votre santé et la vie du sol. Illustrations pratiques, tableaux récapitulatifs et exemples locaux (un paysagiste en Gironde partage ses retours de terrain) vous permettront d’agir avec efficacité et responsabilité.
- Bouillie bordelaise : comprendre son action comme fongicide de contact.
- Dosages indicatifs par litre d’eau selon les cultures et leurs stades.
- Méthode de mélange sécurisée et gestes de protection pour la sécurité.
- Calendrier d’application, fréquence et limites réglementaires à respecter.
- Alternatives et bonnes pratiques pour réduire l’utilisation de cuivre au jardin.
Bouillie bordelaise : comprendre le fongicide, sa composition et son mode d’action
La Bouillie bordelaise est avant tout un fongicide minéral composé de sulfate de cuivre associé à de la chaux. Cette combinaison forme un revêtement protecteur de contact sur les feuilles et les tiges. Elle n’entre pas dans la plante ; son efficacité repose sur la présence d’un film de cuivre suffisamment couvrant pour empêcher les spores de germer. Cela explique pourquoi l’application préventive, ou au tout début des symptômes, est souvent plus performante qu’un traitement tardif.
Sur le terrain, Marc, paysagiste en Gironde, explique qu’il privilégie la bouillie quand le risque de mildiou est élevé — par exemple après plusieurs jours de pluie ou lors d’un printemps humide. Il rappelle cependant que la bouillie n’est pas sans effet sur l’écosystème : le cuivre est un oligo-élément utile en petites quantités, mais il devient toxique pour les micro-organismes du sol, les vers de terre et certains auxiliaires en cas d’accumulation.
Sur le plan réglementaire, la pratique exige de connaître les limites annuelles d’apport en cuivre. En agriculture biologique, par exemple, la valeur de référence est de l’ordre de 4 kg/ha/an (ce plafond doit être adapté selon les textes en vigueur au moment de votre pratique). Respecter cette limite est crucial pour éviter une pollution durable des terres et préserver la fertilité des sols.
La bouillie agit mieux sur des maladies comme le mildiou (pommes de terre, tomates), la tavelure (pommiers) ou la cloque du pêcher. Elle est moins efficace contre des maladies internes ou systémiques, car son action est de surface. C’est pourquoi la prévention est au cœur de la stratégie : aérage des plantations, espacement adapté, paillage et apports organiques favorisent des plantes saines et réduisent les besoins en traitements.
Pour garantir une approche EEAT (expertise, autorité, fiabilité), il est recommandé de consulter les fiches techniques des produits et les guides institutionnels avant toute application. Un paysagiste expérimenté comme Marc se fie à des protocoles éprouvés et tient un carnet de parcelles pour calculer précisément les apports annuels de cuivre.
En résumé, la bouillie est un outil puissant lorsqu’il est utilisé avec discernement : elle protège efficacement à condition d’être appliquée en respectant son mode d’action, les règles environnementales et les bonnes pratiques agronomiques. Insight final : privilégier la prévention et mesurer l’apport de cuivre pour préserver longévité et santé du jardin.

Dosage bouillie bordelaise pour 1 litre d’eau : tableau pratique et recommandations selon la culture
Le bon dosage pour une solution prête à l’emploi dépend de la culture traitée, du stade de développement et de l’objectif (préventif ou curatif). Les recommandations varient selon les sources, mais voici un tableau synthétique élaboré à partir de protocoles usuels et d’avis d’experts. Il indique la dose de produit commercial à diluer par litre d’eau, la période conseillée et quelques conseils pratiques.
| Culture | Dosage (g/L) | Période d’application | Nombre max. d’applications/an | Conseils pratiques |
|---|---|---|---|---|
| Tomate | 8 à 10 | Début de saison puis après pluie | 3 à 4 | Traiter dès les premiers symptômes |
| Pomme / Poire | 15 à 20 | Débourrement, préfloraison | 2 à 3 | Stopper avant la floraison |
| Vigne | 12 à 20 | Débourrement, préfloraison | 6 | Respecter doses légales |
| Pêcher | 15 à 20 | Fin d’hiver, début printemps | 2 à 3 | Contre la cloque |
| Rosier | 10 à 15 | Départ de végétation | 3 | Éviter les jeunes feuilles |
| Pomme de terre | 8 à 12 | 1ers signes de mildiou | 3 à 5 | Après forte pluie |
| Courgette / Concombre | 6 à 10 | Début de culture, après pluie | 2 à 4 | Privilégier le matin |
| Haricot | 8 à 10 | Préfloraison | 1 à 2 | En cas de conditions humides |
| Salades / Laitues | 6 à 8 | Après pluie ou humidité | 2 | Pas en période de forte chaleur |
| Fraisier | 8 à 10 | Avant floraison, après pluie | 2 à 3 | Stopper en pleine floraison |
Ces chiffres sont des repères : certains fabricants préconisent 20 g/L pour un usage préventif standard, tandis que d’autres proposent des plages plus basses en traitement curatif. L’important est d’opter pour la dose adaptée à la plante et au contexte climatique. En cas de doute, commencez toujours par la dose la plus faible et observez l’effet.
Pour préparer 1 litre : pesez la quantité recommandée, diluez la poudre dans une petite quantité d’eau pour éliminer les grumeaux puis complétez le volume. Pulvérisez immédiatement pour bénéficier d’une couverture optimale.
Ce tableau doit être conservé et consulté régulièrement. Il sert de référence pour éviter le surdosage — source de pollution — et pour planifier les traitements. Si vous traitez des cultures atypiques ou sensibles, cherchez des conseils spécialisés ou adaptez la dose en réalisant un test sur quelques plants.
Rappel : ne dépassez jamais la dose annuelle recommandée et respectez les consignes de l’étiquette pour assurer à la fois l’efficacité du traitement et la protection de l’environnement. Insight final : un tableau fiable et l’habitude de noter chaque application réduisent les erreurs et protègent le jardin à long terme.
Préparation, mélange et application : gestes précis pour la sécurité et l’efficacité
La préparation correcte de la bouillie est déterminante pour son efficacité et votre safety. Marc, en tant que paysagiste, insiste sur la méthode suivante, testée sur de nombreuses parcelles en Gironde : toujours préparer par petites quantités, porter des protections et nettoyer l’outillage après usage.
Étapes clés :
- Pesez précisément la quantité de produit correspondant au dosage choisi pour 1 litre d’eau.
- Versez la poudre dans un volume réduit d’eau froide et agitez pour éviter les grumeaux.
- Complétez progressivement jusqu’à atteindre 1 litre, puis mélangez à nouveau.
- Pulvérisez en couvrant bien les deux faces des feuilles, en insistant sur les zones où l’humidité stagne.
- Nettoyez le pulvérisateur et les instruments à l’eau claire après usage et évitez d’évacuer les résidus dans les eaux de surface.
En matière de sécurité, portez systématiquement des gants, un masque FFP2 si possible et des lunettes de protection. Évitez les pulvérisations par grand vent et préférez les matins calmes. Ne laissez pas d’animaux de compagnie ou enfants accéder aux zones fraîchement traitées.
Concernant les mélanges : il est généralement déconseillé de combiner la bouillie avec d’autres produits (insecticides ou huiles) sans indication explicite, car certains mélanges peuvent provoquer des réactions phytotoxiques. Si vous comptez associer un produit, réalisez un essai sur quelques feuilles avant d’appliquer à grande échelle.
Exemple concret : Marc a traité une parcelle de tomates après une semaine de pluie. Il a préparé une solution à 8 g/L, pulvérisé tôt le matin lorsque la rosée s’évaporait, puis a attendu 48 heures sans pluie pour vérifier l’efficacité. L’observation régulière l’a aidé à limiter les traitements suivants.
Autre conseil pratique : n’utilisez pas l’eau de nettoyage pour arroser les plantes. Stockez les restes de bouillie dans un récipient fermé et stable jusqu’à élimination conforme. Ne jetez jamais de bouillie dans les caniveaux ou les points d’eau locaux.
Pour les jardiniers qui souhaitent réduire l’usage du cuivre, complétez la bouillie par des mesures culturales : éclaircissage, rotation, apport de compost et d’amendements organiques qui renforcent la santé des plantes. Utiliser des techniques complémentaires diminue le nombre d’applications nécessaires.

En synthèse, la clé est la précision dans le mélange, la prudence lors de la préparation et la rigueur dans la sécurité. Insight final : maîtriser la technique et noter chaque application assure une protection efficace tout en minimisant les risques pour l’environnement.
Fréquence d’application, calendrier et précautions d’usage pour un traitement responsable
Définir le calendrier d’application est un exercice d’équilibre : trop peu et la maladie s’installe, trop souvent et le sol s’alourdit en cuivre. Les recommandations générales conseillent d’espacer les traitements et d’adapter la fréquence à la météo. Par exemple, après une pluie importante, un repérage suivi d’une application peut être justifié ; en période sèche, il est souvent inutile de renouveler.
Quelques règles simples à respecter :
- Ne pas traiter en période de floraison sauf exception indiquée sur l’étiquette.
- Respecter les délais avant récolte précisés pour chaque culture.
- Tenir un registre des applications : date, dose, parcelle et conditions météo.
- Limiter le nombre d’applications annuelles selon la culture et la réglementation locale.
La règle environnementale importante à garder en tête est la limite annuelle d’apport en cuivre : ne pas dépasser les 4 kg/ha/an en bio, selon les normes généralement applicables. Cette limite se traduit dans le jardin familial par la nécessité de modérer les doses et la fréquence. Si vous traitez plusieurs espèces sur la même surface, calculez l’apport cumulé.
Alternatives et mesures complémentaires : pour réduire l’usage du cuivre, pensez à la décoction de prêle comme traitement préventif, au purin d’ortie pour stimuler la vigueur des plantes, et à la bio-contrôle lorsque c’est pertinent. Ces pratiques réduisent la dépendance aux produits minéraux et soutiennent la biodiversité du sol.
Précautions d’usage spécifique : éloignez les traitements des points d’eau (puits, ruisseaux), protégez les mares et les bandes enherbées. Évitez de traiter par vent fort ou forte chaleur pour limiter la dérive et le stress sur les plantes.
Pour des plantes d’ornement ou des arbres en bordure, adaptez la stratégie. Si vous avez des oliviers qui perdent leurs feuilles, consultez des ressources spécialisées sur les symptômes et traitements pour éviter un usage inapproprié de cuivre — par exemple, les conseils pour l’olivier perte de feuilles peuvent compléter votre diagnostic.
Limiter l’impact implique aussi de choisir le bon moment dans la journée : idéalement le matin quand il n’y a pas de vent et que la feuille sèche vite. N’oubliez pas que certaines cultures, comme les salades, supportent mal les traitements en période de forte chaleur.
Insight final : planifier les applications avec rigueur, combiner des méthodes culturales et respecter les limites réglementaires permet de protéger vos plantes tout en préservant l’équilibre écologique du jardin.

Cas pratiques et conseils locaux : témoignages d’un paysagiste en Gironde pour chaque culture
Marc, paysagiste installé en Gironde, partage plusieurs situations concrètes qui illustrent comment adapter la Bouillie bordelaise aux réalités du terrain. Ses exemples montrent l’importance d’un diagnostic précis et d’une adaptation fine des doses selon la culture et le climat local.
Tomates et aubergines : pour ces légumes sensibles au mildiou, Marc recommande des passages préventifs à 8 g/L au démarrage puis après épisodes pluvieux. Il préfère traiter tôt le matin et noter chaque application pour ne pas dépasser les fréquences recommandées.
Pommiers et poiriers : la tavelure nécessite des pulvérisations au débourrement et juste avant la floraison. Pour ces arbres fruitiers, suivez les conseils de taille et conduite pour limiter l’humidité au cœur de la ramure. Des gestes comme la taille adaptée du cerisier optimisent la circulation d’air — voir des méthodes détaillées pour tailler le cerisier.
Arbres fruitiers à noyau : pêcher et nectariner peuvent souffrir de la cloque. Marc conseille des traitements à la reprise de végétation. Pour les techniques de taille sur nectarinier, consultez des guides spécialisés pour compléter les traitements : taille nectariner moment.
Concombres et cucurbitacées : ces cultures demandent vigilance après pluie. Pour des informations spécifiques sur les nuisibles et maladies, ce dossier sur le concombre parasites maladies est utile pour établir une stratégie intégrée. Marc traite à faibles doses et privilégie le matin pour limiter la brûlure des feuilles.
Plantes aromatiques et potager d’accompagnement : avant d’utiliser la bouillie sur plantes sensibles comme le basilic, il est utile de connaître les pratiques culturales adaptées : planter et entretenir le basilic donne des repères pour éviter les traitements inutiles.
Plantes ornementales : pour des arbustes comme le laurier-rose, la prévention des maladies passe par un bon diagnostic. Des ressources sur maladies laurier-rose solutions aident à décider si la bouillie est pertinente.
Quelques gestes concrets observés par Marc :
- Traiter les parcelles les plus sensibles en premier pour limiter la propagation.
- Alterner zones traitées et zones témoins pour suivre l’efficacité.
- Favoriser les apports organiques pour renforcer la résilience des plantes.
Insight final : l’expérience locale, la tenue d’un carnet de parcelle et l’usage mesuré des traitements permettent d’obtenir de bons résultats sans compromettre la longévité du sol et la biodiversité du jardin.
Quel est le dosage courant pour 1 litre d’eau ?
Le dosage dépend de la culture : en général on trouve des plages entre 6 et 20 g/L selon la plante et l’objectif (préventif ou curatif). Consultez le tableau ci-dessus pour les repères spécifiques et commencez par la dose la plus basse si vous hésitez.
Peut-on conserver la bouillie bordelaise préparée ?
Non, il est fortement déconseillé de conserver la solution. Une fois mélangée à l’eau, son efficacité diminue et la solution peut s’altérer. Préparez des petites quantités et utilisez-les immédiatement.
Quelles précautions d’usage avant l’application ?
Portez gants, masque et lunettes, évitez de traiter par vent fort, tenez les animaux et enfants à distance. Ne jetez jamais les restes dans les eaux de surface et nettoyez le matériel après usage.
Existe-t-il des alternatives à la bouillie bordelaise ?
Oui : décoction de prêle, purin d’ortie, mesures culturales (rotation, paillage, aération) et la gestion intégrée des maladies. Ces méthodes réduisent la dépendance au cuivre.
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